Paris 4 Avril /71
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, Monsieur, ma lettre du 3 Ct.
Nous assistons aujourd’hui à un bien triste spectacle, des Français, les fédérés, occupant les forts d’Issy et de Vanves envoient des obus, depuis cinq heures du matin, sur d’autres Français, les troupes de Versailles, qui des hauteur de Chatillon et de Meudon ripostent. Des hauteurs du Trocadéro, où nous sommes allés cet après midi, nous avons apperçu la fumée de l’éclat des bombes et entendu le bruit des coups de canon. Ce qui avait une raison d’être, lorsque les Prussiens étaient autour de Paris, devient aujourd’hui une monstruosité. Quand tout cela finira-t-il et de quelle manière retrouverons-nous le calme ?…… Nous sommes bien las de toutes ces luttes.
On dit que le service des Postes est tant bien que mal réorganisé et que les lettres pour l’extérieur partiront ce soir.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.
