Paris 20 8bre /70
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, Monsieur, ma lettre du 19 Ct.
Rien de bien saillant à vous signaler dans la situation, si ce n’est cependant une dépêche des plus rassurantes sur l’organisation des forces en Province, adressée de Tours, par Gambetta à Jules Favre.
Je viens de recevoir un ordre de service pour exercices à faire de tout le Bataillon devant le Commandant. Je mène une existence guerrière à laquelle je ne me croyais pas destiné, mais enfin le patriotisme vous fait faire tout de choses qui paraissent impossibles au premier abord, que je m’attends à faire le coup de feu un de ces jours. Espérons cependant que les Forts nous éviteront d’arriver à cette extrémité.
J’ai vu Mr L. Rau ce matin, sa santé est parfaite et il paraît satisfait des nouvelles.
Agréez, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.