Paris 21 7bre /70
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, mon Cher Monsieur, ma lettre du 20 Ct.
Rien de nouveau dans la situation, on ne dit pas que le canon ait grondé aujourd’hui. Rien non plus n’a transpiré sur la mission de Jules Ferri touchant l’armistice. Nous attendons les événements avec une fiévreuse impatience, car cette indécision sur l’avenir est fatiguante, et si optimiste que l’on soit, on en éprouve pas moins des angoisses continuelles pour les siens.
Mr Servant que j’ai vu aujourd’hui m’a prié de vous envoyer mille compliments pour vous et Madame Grünberg.
Agréez, mon Cher Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.
P.S. Latis va bien et sort tous les jours jusqu’à ce qu’il ne puisse plus sortir. Je me suis précautionné de fourrages pour un mois et demi.