Paris 18 7bre 1870
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme ma lettre du 17 Ct.
Il est quatre heures de l’après midi, je viens de recevoir quelques lignes de vous, mon cher Monsieur, vous ne sauriez vous imaginer tout le plaisir que j’ai éprouvé en vous lisant. Il n’y a pas de jour que nous ne recevions des lettres de parents et d’amis qui nous témoignent toute leur sympaties, et croyez bien que les vôtres nous sont chères à plus d’un titre.
Je vois Mr L. Rau presque tous les jours, nous attendons les événements, plusieurs affaires ont eu lieu déjà dans les environs de Paris, mais les détails manquent. A partir de ce matin, toutes les lignes de chemin de fer sont coupées, il n’y a que les trains de Versailles, de St Germain, et de Vincennes qui marchent toutes les deux heures. Le service de la Poste se fait encore assez bien.
J’ai reçu une lettre de Mme Ismalun qui me prie de passer aux Messageries pour retirer fs 400 destinés à un Peintre pour un portrait terminé, mais qui sera expédié, dieu sait quand. Elle se fait l’illusion que l’on travaille à son bracelet, et espère le recevoir très prochainement. Elle ajoute que son mari lui a promis de vous envoyer sous peu la somme qu’il reste vous devoir. Inclus une lettre d’elle probablement, pour Madame Grünberg.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments bien dévoués.
T.S.V.P