Nouvelles de Paris

Une collection de lettres de 1870-1871 envoyées depuis Paris au cours du siège par les Prussiens, puis de la Commune.

Personnes impliquées dans les lettres Notes techniques liées à la transcription
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Paris 18 et 19 Mai /71

Monsieur A. Grünberg, Vienne

Je vous confirme, Monsieur, ma lettre des 16 et 17 Ct.

Je reçois à l’instant votre honorée du 12 Ct. Je n’ai pu rencontrer, aujourd’hui, Mr Jacques, mais j’ai laissé votre lettre chez lui et le verrai demain pour éclairer la question de la boite à Betel.

Mr Wallerstein avait, en effet, parmis les objets qui lui ont été remis en consignation, 3 objets du prix de fs 535 chaque, qui sont désignés ainsi au Livre de consignation :

  • N° 20238/20709. Bracelet Emeraudes inscrustées, prix coûtant fs 535.””
  • N° 20535/332. Médaillon Rubis cabs. et Brillt d° “ 535.””
  • N° 5013/20708. une pce Boucles d’oreilles Brillt, d° “ 535.””

Mais je vous ferai remarquer qu’à la date du 8 Avril 1870, vous m’avez fait passer un article de Marchandises vendues par Mr Wallerstein dans lequel figurent :

  • le N° 20238. (nouveau N° 20654.) un Bracelet,
  • et le N° 5013/20708 une pre de Boucles d’oreilles,

Ces deux objets sont portés en bloc parmis d’autres qui ont produit net $ 5,038.96. qui au cours de fs 512.½ donnent fs 25,824.68. portés au débit de Mr Wallerstein, d’où il résulte que le Médaillon seul n’est pas vendu.

Voici les prix coûtants portés à l’Inventaire 1869 des objets que vous me demandez :

  • N° 20245. Ombrelle fs 1,535.””
  • ” 20468. Cravache fs 1,535.””
  • N° 9. 3 objets Malakites “ 7,800.”” de Cte à ½ avec I. H. J. Co évalués fs 3,000.””
  • ” 42. Lot Grenats “ 600.””
  • ” 43. Lapis Brut “ 420.””

Quant au Lapis taillé porté sous le N° 20687 qui comporte divers objets dont le montant est de fs 2,979. je vous en enverrai la note détaillée par prochain courrier, la réception tardive de votre lettre d’aujourd’hui ne me permettant pas de vous l’adresser par celuici.

Ma femme est sensible à votre bon souvenir et à celui de Madame Grünberg à laquelle je vous prie de présenter nos respects.

Toujours même situation qui ne fait que s’agraver par les decrets et les réquisitions arbitraires de la Commune.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations bien empressées.

Louis Guillier

P.S. Mme Eymond vient de m’écrire que son gendre Mr Leblanc venait de tomber sérieusement malade à Caen, ce qui nécessite son départ immédiate. Elle m’a envoyé ses deux quittances d’Octobre et d’Avril que je lui ai retournées en lui fesant dire que vous ayant écrit à ce sujet, j’attendrais votre réponse pour lui faire connaître vos intentions.—

Kunst hat den Anschaust in Caen vorsund kommt aber erst um 9 Uhr heute Abend. Von Paris nichts Neuer; ich gehe morgen hin; Schaubt mir vonst bald.
In Liebe Euer Ludwig