Paris 3 Novembre /70
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, Monsieur, ma lettre du 2 Ct.
La journée a été très calme, aucune manifestation ne s’est produite et l’empressement a été grand aux diverses mairies pour le vote dont ma dernière lettre vous entretenait. Je vous ferai connaître, demain, le résultat qui ne peut être douteux pour le maintien du Gt de la défense.
Je lis dans le Journal du jour la lettre suivante:
Monsieur Le Directeur
Je viens vous prier de vouloir bien démentir la nouvelle, qui a été donnée par plusieurs journaux, que j’avais été tué à l’affaire du Bourget. Je vous remercie, Monsieur, d’avance, de vouloir bien accéder à ma demande, et vous offre l’expression de mes sentiments distingués.
Signé : Emile Vanderheym.
Capitaine, officier d’ordonnance du Général commandt supérieur de Vincennes. 3. 9bre 170.
Le poste d’honneur de Mr E. Vanderheym doit le dispenser de commander sa compagnie en face de l’ennemi. Je le crois moins exposé que nous, simples Gardes-Nationaux, mais enfin la petite nouvelle fait bien comme fond de paysage.
Mr Thiers n’est pas encore revenu de Versailles, il négocie, comme je vous l’ai dit, un armistice proposé par la Russie, l’Angleterre, l’Autriche et l’Italie, arrivera-t-il à une solution ? Je suis du nombre de ceux qui le désirent.
Recevez, mon cher Monsieur, mes salutations bien empressées.