40me Jour du siège.
Paris 27 8bre /70
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, Monsieur, ma lettre du 26 Ct.
Pendant deux heures environ aujourd’hui, à en juger par l’éclat des coups de tonnerre qui partent de nos Forts et retentissent jusqu’au milieu de Paris, nos plus formidables pièces marines doivent être en jeu, elles cherchent probablement à empêcher l’installation des batteries des gros canons Krupp qui sont arrivés depuis deux jours. Nous pouvons heureusement aujourd’hui réduire au silence cette formidable artillerie.
J’ai vu hier Monsieur L. Rau, il se porte très bien. La Bourse subit depuis deux ou trois jours une dépréciation assez sensible, elle est attribuée à la tension du report pour les opérations à terme engagées avant l’investissement.
Le 3% est coté fs 51.30. L’Italien est ferme à fs 52.
L’Emprunt est coté fs 52.50. Le Russe à fs 78.
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations bien empressées.