Paris 2 Septembre 1870
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, Monsieur, toutes mes lettres successives à dater du 30 Août écoulé. Je vous serai reconnaissant de me donner de vos nouvelles et de me dire le temps que ces lettres mettent pour vous parvenir.
Aucune communication du gouvernement n’a été faite encore sur les journées des 29, 30 et 31 Août qui ont été désastreuses par les pertes énormes éprouvées de part et d’autre, il est bien à craindre que nous n’ayons pas obtenu des avantages que l’on attendait. On attend les dépêches officielles avec une fiévreuse impatience. J’ajourne encore ma rentrée dans Paris, j’ai confiance dans le succès de nos armes, et je ne puis pas croire que les Prussiens tenteront le siège de Paris.
La concierge m’a présenté une note de fs 12.60 pour façon de robe de nourrice, j’attendrai l’autorisation de Madame Grünberg pour la payer.
J’ai donné un acompte au menuisier de Croissy pour une facture d’environ fs 160. Alexandre m’a de même demandé de l’argent je lui ai remis fs 100 à valoir.
Inclus, une lettre de Madame votre mère reçue ce matin.
Mes respects, je vous prie, à Madame Grünberg, et agréez, Monsieur, mes salutations bien empressées.
