Paris 3 Mars /71
Monsieur A. Grünberg, Munich
Je vous confirme, Monsieur, ma lettre du 2 Ct.
L’évacuation a commencé, ce matin, à sept heures, à onze heures elle était complète, les derniers dragons, qui fermaient la marche, franchissaient le Pont-Levy de Neuilly. À Midi, tous les magasins fermés depuis deux jours rouvraient leurs portes et une grande affluence de promeneurs se portait sur la Place de la Concorde balayée et arrosée et dans les Champs Elysées. Nous sortons meurtris et ruinés de cette longue lutte de six mois, mais l’avenir est à nous…
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.